Découvrez l’homme derrière la légende du football dans une interview exclusive avec David Beckham sur son documentaire BECKHAM disponible sur Netflix.

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Pouvez-vous nous parler de votre documentaire sur Netflix, Beckham ?

Faire ce documentaire a été une expérience très intense pour moi. C’était un processus de réflexion sur ma carrière, avec tous ses hauts et ses bas. Revisiter certains moments a été émotionnellement difficile, mais je pense que cela fait partie de vieillir. Je n’avais jamais vraiment pris le temps de revivre ces événements de manière aussi détaillée, donc c’était à la fois difficile et thérapeutique.

Comment avez vous trouvé ce processus de réalisation du documentaire ?

C’était à la fois gratifiant et éprouvant. Voir des images d’archives, entendre les témoignages de mes proches et de mes anciens coéquipiers, cela m’a permis de prendre du recul et de mieux comprendre mon parcours. Il y a eu des périodes difficiles, sur le terrain
et en dehors, mais je pense que cela m’a aidé à grandir en tant que joueur et surtout en tant que personne.

« J’avais peur quand il assistait à un de mes matchs, parce que je savais qu’à la moindre erreur, j’allais avoir droit à un commentaire. »

On peut voir à travers le documentaire que c'est votre père qui vous a transmis l’amour du football. À chaque Noël, il vous offrait un maillot de l'équipe de Manchester United. Vous dites même qu'il était plus passionné que vous, qu'il rêvait d'avoir un fils qui joue pour Manchester United.

Oui, c’est vrai. Mon père était très passionné de football… Je n’avais pas beaucoup d’amis, je ne sortais jamais et je n’avais pas de copines. Quand je rentrais de l’école, jusqu’au coucher, je passais tout mon temps dans le jardin à jouer au foot. Quand je ne pouvais pas jouer à cause de la météo, je dessinais en lien avec le foot. En voyant mes parents travailler jusqu’à 23h00 – minuit, j’ai pris conscience que pour devenir footballeur professionnel j’allais devoir travailler dur, alors j’ai tout donné.

Votre père vous faisait beaucoup jouer au foot, pouvez-vous nous en dire plus ?

Il me faisait jouer tous les jours, pied gauche, pied droit, encore et encore. Il insistait beaucoup sur les contrôles. Quand j’avais à peine 7 ou 8 ans, il envoyait le ballon en l’air aussi haut qu’il le pouvait et me disait « fais un contrôle, tu peux mieux faire, recommence, tu peux mieux faire, recommence ». Si je tirais sur la transversale, il me donnait 50 pence. J’avais remporté 92 matchs d’affilée, tout le monde disait que j’étais un phénomène, il me disait alors « tu vois pourquoi on a travaillé ? » J’avais peur quand il assistait à un de mes matchs, parce que je savais qu’à la moindre erreur, j’allais avoir droit à un commentaire.

Votre père a reconnu être trop sévère avec vous, mais selon lui, s’il vous avait dit que vous étiez bon, vous auriez arrêté de travailler…

Oui, c’est vrai, mais c’était pour mon bien. Il voulait que je donne le meilleur de moi-même et que je ne me repose pas sur mes lauriers.

Vous aviez une relation particulière avec votre entraîneur Sir Alex Ferguson. Pouvez-vous nous en parler ?

Sir Alex Ferguson m’a repéré et m’a donné ma chance. Il a toujours cru en moi et m’a poussé à donner le meilleur de moi-même.

« C’était une période très difficile, mais je suppose que cela fait partie du processus de guérison. »

Glenn Hoddle a dit que je me laissais distraire et que ça l’inquiétait pour la compétition. Sa remarque m’a tué, il remettait en question mon statut de joueur, si je devais être dans l’équipe. Alors tout le monde s’est posé des questions et je me suis retrouvé sur le banc de touche. C’était une période difficile, mais j’ai travaillé dur pour prouver que j’étais à la hauteur.

Avez-vous guéri de votre départ de Manchester United ?

Je suppose que faire ce documentaire fait partie de ce processus. Je ne m’étais jamais vraiment assis et n’en avais jamais parlé de manière aussi détaillée. Évidement, ma famille et mes amis savaient ce que j’ai vécu sur le plan personnel et professionnel. Mais m’asseoir et passer en revue les détails, consulter les archives et voir des choses que je n’avais probablement jamais vues auparavant, c’était assez difficile. Et puis je me suis rendu compte à quel point c’était difficile à l’époque, vous savez, sur le terrain et en dehors du terrain. Alors oui, c’était une période très difficile, mais je suppose que cela fait partie du processus de guérison.

Le documentaire BECKHAM est disponible sur Netflix.